Dans les coulisses du Longines Masters Hong Kong 2020 avec le fondateur de l’évènement, Christophe Ameeuw

22 Janvier 2020


par Aude Camus
 
Le Longines Masters Hong Kong revient cette année pour sa 8ème édition et, comme tous les ans, c’est un évènement que j’attends avec impatience. Je ne suis pourtant pas une spécialiste du monde hippique Loin de là ! Oui, j’ai fait de l’équitation pendant de nombreuses années mais je ne me suis jamais prise de passion pour l’univers du jumping et n’ai jamais suivi la moindre compétition liée aux cheveux. Pas plus que je ne pourrais citer le nom d’un seul cavalier. Ce que j’aime avec le Longines Masters Hong Kong c’est que l’évènement peut s’apprécier que l’on soit passionné, et connaisseurs, de chevaux ou pas. C’est un évènement chic et spectaculaire dont j’ai voulu explorer les coulisses lors d’une interview avec Christophe Ameeuw, fondateur et CEO de EEM (la compagnie qui organise les différents Longines Masters à travers le monde).
 
 
 
Bonjour Christophe. Merci pour votre temps. Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur vous ? On vous a souvent qualifié de « gentleman farmer ». Comment, de ce gentleman farmer propriétaire d’une petite écurie en Belgique, êtes-vous devenu le fondateur et directeur de EEM Word, organisant certains des plus beaux éléments équestres du monde ?

Dans les coulisses du Longines Masters Hong Kong 2020 avec le fondateur de l’évènement, Christophe Ameeuw
Je suis né en 1968 à Bruxelles. J’ai toujours aimé les chevaux, j’ai grandi pas loin d’un centre équestre. Enfant, je dois le dire, j’avais de l’énergie à revendre. J’aurais pu mal tourner mais ma passion pour l’équitation m’a permis de canaliser ce trop-plein d’énergie. J’ai arrêté l’école à 15 ans pour travailler dans le centre équestre proche de chez mes parents. J’y ai passé plusieurs années avant de tester différents métiers dans différents secteurs. Et puis, à l’approche de mes 30 ans, j’ai eu envie de revenir à mes premiers amours et j’ai racheté le centre équestre de mon enfance. Nettoyer les boxes, faire la compta … au début je faisais vraiment tout moi-même. Petit à petit, j’ai pu développer le centre, l’agrandir et commencer mes activités d’éleveur de chevaux. Mon premier cheval, Farceur du Pépin, je l’ai acheté au feeling. Je pensais pouvoir en tirer 8,000 euros en le revendant. Un ami Suisse m’a offert 60,000 euros et a revendu Farceur du Pépin le même jour pour 250,000 euros. Ce cheval est ensuite devenu un champion et sa valeur a grimpé en flèche. Je me suis donc dit que j’avais peut-être du flair et qu’il serait intéressant de persister pour voir. C’est comme cela que mes écuries d’Écaussines ont grossi petit à petit pour accueillir aujourd’hui 105 chevaux et cavaliers dont notamment ls champions olympiques Eric Lamaze et Kevin Staut. Les Écuries d’Écaussines sont aujourd’hui reconnues dans le monde entier et jouent un rôle important sur le marché des chevaux de compétition.
 
Organiser moi-même des compétitions était donc la suite logique et c’est en 2004 que j’ai repris les rênes du Jumping de Bruxelles (aussi connu sous le nom d’Audi Masters) avec la famille Pessoa.
 
En 2009, j’ai créé la société EEM World avec pour objectif premier de redonner vie au célèbre Jumping de Paris. Une compétition emblématique mais qui ne se déroulait plus depuis plusieurs années. Pour cette renaissance, nous nous sommes associés à Gucci, qui remettait ainsi le pied à l’étrier dans le monde équestre après 20 ans d’absence, et avons donc lancé le Gucci Paris Masters, en partenariat avec le Salon du Cheval. Puis, en Mars 2013, nous avons mis un pied en Asie avec la première édition du Longines Masters Hong Kong, le toute première compétition équestre d’envergure internationale dans la région depuis les JO de Pékin en 2008. 

Dans les coulisses du Longines Masters Hong Kong 2020 avec le fondateur de l’évènement, Christophe Ameeuw
J’ai toujours vu grand car mon ambition était de mettre le show jumping sur le devant de la scène et lui offrir la visibilité internationale qu’il méritait. C’est pour cela que je ne me suis pas limité à une ville ou un pays, ni même un continent.
 
Notre partenariat avec l’horloger Suisse Longines remonte à 2015. La marque est aujourd’hui notre partenaire officiel sur les compétitions de Hong Kong, Los Angeles et Paris. Nous travaillons aussi avec d’autres marques de luxe et de nombreux autres partenaires qui ont contribué à faire de nos évènements des rendez-vous chics et incontournables du calendrier mondain et sportif : Gucci, Airbus, Dassault Falcon, le Hong Kong Jockey Club, Massimo Dutti, Land Rover Hyatt, Opera Gallery, Mercedes Benz, Laiterie de Montagu, Barons de Rothschild, Shanghai Tang, Amade, Eurosports, TVB, Equidia, LA Times, The Hollywood Reporter, Le Figaro, The Wall Street Journal, The Financial Times, Equestrio, Hong Kong Tatler.
 
En 2016, le Longines Masters Hong Kong a remporté le premier prix dans la catégorie « Best Live Experience at a Professionals Sporting Event » aux Sports Inudtsry Awards Asia et cela face à des finalistes tels que le BNP Paribas WTA Finals Singapore. Le HSBC World Gold Championship de Shanghai, le Grand prix de Formula E en Malaisie … Une belle récompense et une grande fierté !
 
 
Le monde équestre peut être vu comme un univers plutôt élitiste. Y-a-t-il une volonté de bousculer les codes avec les Longines Masters ?
Tout d’abord, j’aimerais que l’on se rappelle que les origines de l’équitation ne sont pas uniquement aristocratiques mais que les militaires aussi montaient à cheval et que les paysans élevaient des chevaux. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, la plupart des grands cavaliers sont d’origine assez modeste. Il est cependant vrai que l’équitation à longtemps eu cette image de sport de riche. Mais, ces dernières années, le développement des classes moyennes a beaucoup contribué au développement de ce sport et c’est sur ces nouveaux adeptes que nous tablons pour étendre notre influence. C’est eux que nous cherchons à attirer pour en faire ensuite des ambassadeurs de notre beau sport.
 
 
Est-ce qu’en lançant l’évènement ici à Hong Kong en 2013 vous avez rencontré des challenges spécifiques à la région, au public … ?
La variable que nous avons toujours en tête lorsque nous lançons un évènement c’est le retour sur investissement. L’autre point crucial est comment bien communiquer sur l’évènement. C’est ce deuxième point qui a été notre plus gros défi ici. Nous ne voulions pas communiquer uniquement auprès de la presse spécialisée et il était donc important de rendre le Longines Masters Hong Kong attractif pour la presse lifestyle mais aussi pour le monde corporate. Délivrer le bon message aux bonnes personnes a clairement fait la différence.
 
 
Et comment a évolué cet évènement au cours de 7 éditions passées ?
Il y a 2 ans, nous avons lancé un nouveau concept en parallèle de l’évènement : la Asia Horse Week. Mon ambition est de faire de Hong Kong la capitale du sport équestre en Asie. Je voulais donc créer un forum où pourraient se rencontrer les acteurs de ce monde. Et aujourd’hui, 35% des visiteurs de l’évènement viennent d’Asie mais en dehors de Hong Kong. Nous avons donc réussi à étendre la renommée de Longines Masters Hong Kong au-delà du seul territoire de Hong Kong et notre ambition est maintenant de continuer à faire grossier cet évènement au potentiel énorme.
L’an dernier, nous avons aussi lancé les Auction of the Asian Market. Une vingtaine d’embryons aux parents renommés ont été adjugés et nous avons pu attirer un public d’investisseurs. Ce projet m’excite beaucoup car je souhaiterai transformer le monde des enchères équestres et l’emmener sur le même chemin de développement qu’a connu le monde de l’art ces 20 dernières années.
 
 
Et cette année, vous nous avez prévu des nouveautés ?
Oui ! Cette année, nous vous présenterons un concours qui mettra en avant la beauté des Pur-Sang Arabes. Ces chevaux au port de tête majestueux et à l’allure inimitable seront jugés par un panel d’experts qui évaluera leurs atouts physiques mais aussi leur façon de se mouvoir.  
 
 
Quels sont les autres immanquables de cette édition 2020 ?

Dans les coulisses du Longines Masters Hong Kong 2020 avec le fondateur de l’évènement, Christophe Ameeuw
La compétition est le poumon du Longines Masters Hong Kong et avec des prix s’élevant à une valeur totale de 648,700 USD celle-ci s’annonce plus féroce que jamais.
 
 
Puis-je apprécier le Longines Masters of Hong Kong même si je suis totalement étrangère au monde équestre et à ses codes ?
Évidemment ! Notre Prestige Village proposera de nombreuses activités familiales et lifestyle pour vous permettre de passer un bon moment en famille ou entre amis : des pop-up stores, des ateliers, des expériences en réalité augmentée, des groupes de musique live, des stands qui raviront les gourmands …
 
Les 3 jours de Longines Masters Hong Kong sont partagés en 5 sessions (1 session jour et 1 session soirée les Vendredi 14 et Samedi 15 Février et 1 session jour le Dimanche 16 Février), laquelle choisir si :

Dans les coulisses du Longines Masters Hong Kong 2020 avec le fondateur de l’évènement, Christophe Ameeuw
Je participe à l’évènement pour la première fois ?
Je vous recommande de booker pour le Samedi 15 Février, c’est ce jour là que se tiennent les épreuves les plus palpitantes notamment le Longines Speed Challenge et le Hong Kong International Airport Masters Power.
 
Je viens avec mes enfants ?
N’importe quel jour ! Le kids’ corner du Prestige Village est ouvert tous les jours. Il y aura aussi le Samedi et le Dimanche une compétition de saut d’obstacles qui leur sera réservée, à eux d’enfourcher leur monture (un cheval bâton et non un vrai poney) et de fouler le sable de la carrière.
 
Je ne suis pas un passionné ni un connaisseur et souhaite juste profiter du spectacle ?
N’importe quel jour ! Sur les trois jours se mêlent compétition et gastronomie, shopping et divertissement. Ou alors peut être le Samedi après-midi, pour assister au Asian Arabian Horse Show qui verra concourir certains des plus beaux pur-sang du monde.
 

Vous avez lancé l’an dernier le Longines Masters Lausanne. La compétition se tient donc dans 4 villes. Des envies d’explorer d’autre pays, d’autres continents ?
Pourquoi pas. La Chine par exemple pourrait nous intéresser dans quelques années. Mais je veux d’abord me concentrer sur Hong Kong et en faire le Davos du monde équestre.
 





 



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