Après plus de dix ans passés à Hong Kong, je continue de considérer Paris comme chez moi — pas au quotidien, mais au fond, là où vivent les souvenirs et les habitudes. Chaque été, j’y retourne pour un mois (parfois plus) et je me reconnecte à la ville qui m’a vue grandir. Paris change, bien sûr, mais je retombe toujours dans les mêmes rituels : des déjeuners à rallonge, des balades sans but précis, et une poignée d’adresses que je retrouve comme on retrouve de vieux amis.
Si vous préparez un séjour dans la capitale, voici ce que j’aime faire à Paris — mes tables préférées, les rues que je foule à chaque passage, et ces petits moments qui me rappellent pourquoi j’y suis tant attachée.
Envie d’un avant-goût de Paris à Hong Kong ? Mes bistrots français chouchous dans le 852 : Jean-Pierre (Sheung Wan), Marmo (Tsim Sha Tsui) et Bouillon (Sheung Wan).
Où manger à Paris : mes restaurants préférés du moment
Parcelles
13 rue Chapon, 75003
Planqué dans le Haut Marais, Parcelles c'est mon resto coup de coeur absolu. C'est simple, si je n'y mange pas pendant un séjour à Paris j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. C’est petit, chaleureux, toujours juste. Je craque pour le ris de veau — doré, fondant, croustillant — et le service y est pro sans en faire trop. Une très belle carte des vins aussi. Il faut réserver deux semaines à l’avance, et ça part vite !
Le Café Marly
Musée du Louvre, 93 rue de Rivoli, 75001
Oui, c’est touristique. Mais je me laisse avoir à chaque fois par Le Café Marly. Un déjeuner sous les arcades du Louvre, un verre de blanc, le tarama à la truffe et un croque-monsieur — c’est une scène de cinéma dont je ne me lasse pas. Petite astuce : mieux vous êtes habillé·e, plus vous avez de chances d’être placé·e au premier rang en terrasse (c’est Paris, un peu snob parfois, mais ça fait partie du charme).
Carette – Place des Vosges
25 Place des Vosges, 75003
Le chocolat chaud est presque aussi épais qu’une crème anglaise, avec la chantilly servie à part. C’est le pur confort. J’adore aller chez Carette avec ma fille pour un petit-déjeuner en tête-à-tête avant de filer au square de la Place des Vosges — un rituel devenu incontournable, été comme hiver.
Le Piaf
38 rue Jean Mermoz, 75008

Un dîner qui vire à la soirée festive. Cuisine française classique (les frites sont dingues), musique live, et une ambiance joyeuse. Le Piaf Paris est plein d’énergie, sans jamais forcer. L’endroit parfait pour un vendredi soir quand j’ai envie d’un peu de fun. Attention, le pianiste joue principalement des classiques français (mais moi en vrai groupie du pianiste c'est exactement pour cela que je viens).
Aux Prés & Le Chardenoux
27 rue du Dragon, 75006
1 rue Jules Vallès, 75011
Cyril Lignac ne m’a jamais déçue. Aux Prés a ce chic rive gauche avec une touche vintage et un twist franco-asiatique ; Le Chardenoux joue la carte du bistrot classé, mais revisité avec élégance. Deux styles, même exigence — des valeurs sûres.
Disciples
136 boulevard Murat, 75016
Oui, c’est excentré (au fin fond du 16ème disons le). Mais Disciples vaut bien un trajet en taxi. La carte est courte, le serveur connaît toutes les suggestions off (et il y en a beaucoup chaque jour, en fonction des produits de saison), et l’assiette est travaillée mais sans prétention. On y a célébré notre mariage civil, avec une incroyable chartreuse de faisan — autant dire que j’ai un faible pour l’endroit. Le soufflé au chocolat est un must.
Nonos à l'Hôtel de Crillon
Hôtel de Crillon, A Rosewood Hotel, 10 Place de la Concorde, 75008

Un dîner en terrasse au Crillon, c’est un jolt moment hors du tempsl. L’atmosphère de Nonos est chic sans être guindée, le service adorable, et même notre fille de cinq ans a été traitée comme une invitée d’honneur. Mention spéciale pour le soufflé au gruyère et le people-watching.
Carboni’s
45 rue de Poitou, 75003
L’éclairage tamisé, l’énergie, les assiettes à partager… Tout est réuni pour une soirée qui s'éternise (dans le bon sens) : un verre de vin italien, puis deux, puis une assiette de pâtes à minuit. J’adore.
Le Grand Café
Rotonde Clémenceau, 1 Place Clémenceau, 75008
Installé dans le Grand Palais fraîchement rénové, Le Grand Café en met plein les yeux — et un peu plein la note aussi. C’est la version ultra-chic d’une brasserie parisienne, avec une touche très couture. Le dessert à ne pas manquer ? L’île flottante à partager — pour quatre gourmands minimum.
Où se promener à Paris : mes balades préférées
À Paris, je marche tout le temps. Sans plan, sans pression. Mais il y a deux itinéraires que je refais à chaque fois
Rive droite — Le Marais
Je commence souvent la journée sur la Place des Vosges, juste en bas de chez mes beaux-parents, avec un petit-déj sous les arcades de chez Carette — chocolat chaud et viennoiseries, surtout si ma fille est avec moi. Ensuite, on descend tranquillement la rue des Francs-Bourgeois puis la rue Vieille-du-Temple, en s’arrêtant au gré des vitrines.
Quelques boutiques que je ne rate jamais : Ysé (117 Rue Vieille-du-Temple) et Livy (83 Rue Vieille-du-Temple) pour la jolie lingerie française ; Jonak (22 Rue des Francs-Bourgeois) et Bobbies (123 Rue Vieille-du-Temple) pour les chaussures; Sézane (33 Rue des Blancs-Manteaux) et NOO (128 Rue Vieille-du-Temple) pour ce style parisien décontracté que j'aime tant. Et puis Courrèges (27 Rue des Francs-Bourgeois) — leurs silhouettes sixties me rendent folle.
Quand la faim se fait sentir, direction le Marché des Enfants Rouges les odeurs, les petites terrasses, l’ambiance... C’est l’été en condensé. Et côté sucré, Le Marais est un terrain de jeu sans fin. J'aime passer chez Bontemps La Pâtisserie (57 Rue de Bretagne).
Mes autres arrêts sucrés :
· Dunes Blanches (54 Rue des Archives) pour les petits choux fourrés à la crème venus du bassin d'Arcachon
· Maison Aleph (20 Rue de la Verrerie), où les parfums levantins (fleur d’oranger, rose, pistache) rencontrent le savoir-faire français
· À La Mère de Famille (16 Rue Rambuteau), pour les pralines et chocolats dans un décor d’un autre temps
· Pâtisserie Michalak (16 Rue de la Verrerie) — quand j’ai une envie urgente de flan
Left Bank — Saint-Germain-des-Prés
Même si je dors dans le Marais, j'aime traverser la Seine à pied. Je passe par Notre-Dame, je longe le quai Saint-Michel jusqu’à la place du même nom, puis j’emprunte la rue Saint-André des Arts — une de mes préférées pour flâner. Je m’arrête chez LIBERTÉ (40 Rue Saint-André des Arts) pour leur pavé au chocolat : un pain cacaoté, rustique, avec des éclats de chocolat blanc et au lait. Le paradis.
Ensuite, cap sur la rue de Buci. J’adore l’ambiance, les terrasses. Au début de la rue, le Comptoir Les Deux Magots (2 Rue de Buci) propose une version à emporter du mythique café du Boulevard Saint-Germain. Parfait si on veut un chocolat chaud à l'ancienne (oui j'adore le chocolat chaud, et alors ?) sans la file d’attente. Juste à côté, Taschen (2 Rue de Buci) est mon spot pour de beaux livres à feuilleter.
Un petit creux ? Cul de Cochon (32 Rue de Buci) prépare des sandwichs jambon-fromage à se taper le cut par terre (oui oui rayons pas pour des mots). Un peu plus loin, j’achète des cornes de gazelle à chez Maison Gazelle (160 Boulevard Saint-Germain).
Une fois sur le boulevard Saint-Germain, je tourne à droite pour les grands classiques. Le Café de Flore et Les Deux Magots msont peut-être clichés, mais s’il n’y a pas trop de queue, j’y prends volontiers place. Juste à côté, L’Écume des Pages (174 Boulevard Saint-Germain), nous invite à nous plonger dans l'ambiance surannée d'une librairie de quartier (bon ok c'est probablement la librairie de quartier la plus connue de Paris mais quand même).
Impossible aussi de passer à côté de Citypharma (26 Rue du Four). ’est toujours plein, mais la caisse va vite, et on y trouve toutes les marques cultes à prix cassés : Nuxe, La Roche-Posay, Christophe Robin, Cut by Fred… Je repars rarement légère.
Puis direction la Rue de Sèvres et Le Bon Marché (24 Rue de Sèvres), le plus ancien grand magasin de Paris, et à mon goût le plus beau. Juste à côté, La Grande Épicerie (38 Rue de Sèvres) est une caverne d’Ali Baba pour les gourmets. Entre la mode, la déco et l’épicerie fine, j’y passe facilement deux heures.
Et si j’ai encore un peu de temps (et d’énergie), je remonte la rue du Bac, jalonnée de petites pépites :
• Le Grand Comptoir (116 Rue du Bac) où je craque pour la déco
• Angelina (108 Rue du Bac) pour un Mont-Blanc ou un chocolat chaud
• Oh My Cream! (104 Rue du Bac) pour une sélection pointues de produits de beauté
• Des Gâteaux et du Pain bpar Claire Damon (89 Rue du Bac) — de la pâtisserie haute-couture
C’est un itinéraire que je refais à chaque passage à Paris. Un peu (ou très, c'est à vous de voir) gourmand, un peu inspirant, et totalement parisien.