Duddell’s se réinvente : un grand classique hongkongais retrouve un nouveau souffle

9 Octobre 2025


Par Aude Camus
 
Il y a des institutions hongkongaises vers lesquelles je reviens toujours — et Duddell’s  en fait partie. Que ce soit pour son brunch du week-end, un dîner décontracté à l’étage (ou encore les mythiques soirées Disco Bao, aujourd’hui disparues), l’adresse a toujours su mêler raffinement et convivialité. Après un mois de fermeture pour rénovation, Duddell’s rouvre enfin ses portes — et le résultat est parfait.
 
Sous la direction du studio André Fu, le lieu se réinvente comme la maison d’un collectionneur d’art contemporain : élégante mais pleine de vie, ancrée dans la tradition tout en affichant une modernité assumée. Inspiré par la culture Lingnan — l’essence même du patrimoine cantonnais — et par les tours fortifiées Diao Lou du Guangdong du début du XXe siècle, le nouveau décor marie subtilement Orient et Occident dans un esprit très hongkongais. Entre tons vert pistache et bleu minéral, sols en terrazzo, bois teinté et vitraux artisanaux, Duddell’s joue la carte du charme intemporel revisité.
 
 
 
Deux étages, deux ambiances

Duddell’s se réinvente : un grand classique hongkongais retrouve un nouveau souffle
La Main Dining Room au troisième étage reste le cœur battant de la maison, là où le Chef Chan Yau Leung célèbre la gastronomie cantonaise dans toute sa précision et son élégance. Au menu : sautéed prawn with chicken essence, crispy stuffed crab shell, ou encore les légendaires braised abalone with goose palm, autant de plats qui rappellent pourquoi la cuisine cantonaise est une véritable leçon de patience et de savoir-faire.

 

Duddell’s se réinvente : un grand classique hongkongais retrouve un nouveau souffle
Mais cette fois, j’ai choisi de monter un étage plus haut, direction le Upper Room, au quatrième étage — un espace plus détendu, et sans doute plus dans mon style. Ici, on passe facilement du déjeuner à l’apéritif, puis au dîner entre amis. À l’intérieur, l’ambiance est chaleureuse, presque lounge, tandis que la terrasse — l’une des plus agréables de Central — invite à prolonger la soirée.
 
 
Dim sum, réconfort et une touche de nostalgie
 
J’ai opté pour le menu du soir  (358 HK$ +10% par personne, minimum deux convives), une excellente surprise niveau rapport qualité-prix. Les trois dim sum en ouverture étaient tout simplement irrésistibles : siu mai de porc et crevette à la noix de Saint-Jacques et œufs de poisson, raviolis vapeur au chou et champignons noirs, et surtout le chausson au porc laqué, croustillant et légèrement sucré, mon péché mignon.
 
Autre coup de cœur : les œufs brouillés aux crevettes, d’une texture soyeuse et réconfortante — la simplicité à son meilleur. Et pour finir sur une touche légère, le mango sago à la pomélo, frais et fruité, a clôturé le repas en beauté.

 

Duddell’s se réinvente : un grand classique hongkongais retrouve un nouveau souffle
J’ai également eu la chance de goûter à quelques plats hors menu : la roasted goose pie with plum sauce, sucrée presque cmem une friandise et terriblement addictive, et le poulet sauté aux haricots noirs et échalotes séchées en cocotte, servi encore fumant, aux parfums alléchants — impossible de ne pas saliver dès qu’il arrive en salle.
 
 
 
Des cocktails pensés selon le Feng Shui

Duddell’s se réinvente : un grand classique hongkongais retrouve un nouveau souffle
Autre belle surprise : la nouvelle carte de cocktails signée Mario Calderone, Directeur des boissons du groupe JIA. Inspirée du Ba Gua (八卦), la carte s’articule autour des énergies de la vie selon le Feng Shui : la joie, la créativité, la fluidité, la passion... Chaque cocktail est une intention, plus qu’une simple boisson.
 
Mon préféré ? Fire, à base de vodka, liqueur de gingembre, miel de ginseng et blanc d’œuf — un équilibre parfait entre fraîcheur et douceur. Les cocktails (138 HK$ chacun) sont créatifs mais sans chichis, et une sélection sans alcool, tout aussi raffinée, permet de savourer l’expérience sans excès. Mention spéciale aussi pour le thé pétillant à l’osmanthe, une création exclusive de Saicho pour Duddell’s.
 
 
Un classique réinventé, à redécouvrir 
 
Ce que j’aime le plus dans ce nouveau Duddell’s, c’est qu’il n’a rien perdu de son âme. L’art, le patrimoine, cette élégance discrète propre au lieu — tout est toujours là, mais réinterprété avec fraîcheur et modernité. Que l’on vienne pour l’expérience gastronomique du Main Dining Room ou pour l’ambiance plus décontractée du Upper Room, cette nouvelle ère célèbre tout ce qui fait le charme de Hong Kong : un dialogue constant entre passé et présent.
 
Quant à moi, je sais déjà que j’y reviendrai très vite — pour un déjeuner sur la terrasse, quelques dim sum partagés et un cocktail bien choisi, ce mélange unique de familiarité et de renouveau que Duddell’s sait offrir.

 
 
Duddell’s
Level 3 & 4, Shanghai Tang Mansion, 1 Duddell Street, Central
https://www.duddells.co


 
Cet article s’appuie sur un diner offert par Duddell's, sans obligation de publication. Il n’a pas donné lieu à une rémunération financière et l’avis exprimé y est 100% celui de son auteur.
 

 


 
 


Nouveau commentaire :
Twitter