Yume : le nouveau cocktail lounge japonais qui réinvente une adresse culte de la nuit hongkongaise

Un sous-sol mythique renaît — saveurs japonaises, cocktails travaillés, lumières cinématographiques et snacking de qualité

20 Novembre 2025


Texte par Aude Camus

Il y a des adresses à Hong Kong qui portent en elles des histoires — et celle-ci en a des tonnes. Pendant des années, ce sous-sol niché sous Hollywood Road a vu défiler des nuits aussi mémorables que chaotiques, celles que seul le Drop savait offrir. Plus tard, le Quality Goods Club a prolongé la légende avec musique, sueur et un soupçon de malice.

Aujourd’hui, ce même escalier conduit vers une toute nouvelle époque : Yume, un cocktail lounge d’inspiration japonaise qui capture parfaitement ce que la vie nocturne hongkongaise recherche désormais — des débuts plus tôt, une ambiance plus feutrée, et des cocktails qui misent sur la précision plutôt que sur l’esbroufe.

Parce que soyons honnêtes : la nightlife a changé (ou alors c’est juste moi, maintenant que j’ai deux enfants ?). On n’a plus besoin de commencer à 23 h pour « sortir ». Parfois, tout ce que je veux, c’est un bar où la lumière baisse dès 18 h, où la playlist coule toute seule en arrière-plan, et où le verre posé devant moi a été réfléchi, pensé, presque médité.



Là où Tokyo rencontre Hong Kong — dans un sous-sol chargé de souvenirs


Dès qu’on franchit la porte, la transformation est totale. L’ancien club nocturne a laissé place à un lounge cinématographique, ponctué de touches japonaises : lignes épurées, panneaux façon shōji, tons ambrés, lumières qui évoluent au fil de la soirée comme un baromètre d’humeur.

On se croirait dans un sous-sol tokyoïte spécialisé dans les cocktails pointus — transposé tel quel au cœur de Central.



Des cocktails qui racontent le Japon


Le premier menu, Dream Is Destiny, joue la carte de la saisonnalité et de l’imaginaire. Mention spéciale pour le « jeu de cocotte » en origami qui vous aide à choisir votre cocktail — ludique, nostalgique, tellement Yume.

J’en ai goûté deux, chacun avec sa propre personnalité :

IKIGAI

Un low-ABV tout en douceur, comme un coucher de soleil en verre. Le Campari et la Suze apportent l’amertume, le vermouth rosso arrondit les angles, et un cordial de fraise maison vient adoucir l’ensemble. Le tout est surmonté d’une touche pétillante grâce à une limonade pastèque Thomas Henry. Le twist que j’ai adoré ? Une « feuille » comestible fraise-wasabi-sésame à grignoter entre deux gorgées pour un équilibre parfait entre douceur, piquant et fruité.

IT WAS ALL A DREAM

Un punch clarifié version tropicale et veloutée. Rhum, rye, lait de coco, ananas, agrumes, épices… c’est crémeux, soyeux, et incroyablement facile à boire. Cela goûte les vacances — mais les vacances chic, chemise en lin et pieds dans le sable, pas celles qui finissent en shots de tequila.



Les bar bites ? Une bonne surprise


Beaucoup de bars considèrent la nourriture comme un simple à-côté. Pas Yume. Ici, les petites assiettes méritent le détour autant que les cocktails. Mes coups de cœur: le katsu sando à l’Iberico — croustillant, juteux, irrésistible — et le beef tartare servi sur une feuille de shiso — parfumé, frais, parfaitement assaisonné.

Un menu pensé pour être partagé — idéal pour un date, une soirée entre copines ou un début de soirée où l’on se laisse porter.



Un nouveau chapitre pour un lieu mythique

Ce que j’aime chez Yume, c’est le respect de l’héritage sans volonté de copier le passé. L’énergie est plus posée, presque élégante en début de soirée, puis plus vive au fil des heures, avec des jeux de lumière qui donnent envie d’oublier le temps.

On vient pour un verre après le bureau. On reste pour la playlist. On reste encore parce que l'ambiance évolue et nous porte. Et on finit par commander un dernier verre, parce qu’il n’y a pas de raison de partir.

 
Yume
Basement, On Lok House, 39–43 Hollywood Road, Central 

https://www.instagram.com/yume.hkg/
 


 
 
Cet article s’appuie sur une soirée dégustation de cocktails organisée par Yume pour la presse, sans obligation de publication. Il n’a pas donné lieu à une rémunération financière et l’avis exprimé y est 100% celui de son auteur.





 

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